Expédition désastreuse

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......................................................recherche de l’entrée [rapport expédition].....................................................

.......................................................ouverture du dossier n° Rex46.029......................................................

Rapport du lieutenant Greynam, officier supérieur du F[alcon]002

Pour cette deuxième expédition, l’État-Major avait assigné aux deux nouveaux chasseurs lourds une mission d’escorte, c’est ainsi que j’embarquais avec mes deux hommes sur l’appareil F002. L’expédition était assez importante, les scientifistes avaient réussi à convaincre notre Régent que ce genre d’entreprise pouvait rapporter beaucoup. Au total, cinq grands transporteurs, neuf petits, un vaisseau de colonisation, quatre sondes d’espionnage et deux chasseurs lourds naviguaient vers les espaces infinis, ce qui portait notre nombre à septante-quatre Thalariens.

Nous parcourrions l’espace depuis une heure quand notre radar nous annonça la présence d’une source de chaleur à proximité. Nous nous dirigâmes donc vers ce point, nous mettant en formation sécurisée : trois sondes devant, une à l’arrière, le vaisseau de colonisation au milieu entouré par les grands transporteurs tandis que sept petits transporteurs se portaient vers l’avant et deux derrière nos forces. Les deux chasseurs lourds allaient et venaient pour couvrir les vaisseaux civils. La chaleur provenait d’un astéroïde relativement important que nous apercevions déjà. Une des trois sondes de reconnaissance détecta un mouvement, mais cette information fut démentie par les deux autres et par le radar du vaisseau de colonisation plus éloigné.

Alors que nous étions maintenant tout proches du rocher, une ouverture se révéla tout à coup, vomissant très rapidement une flotte inconnue qui fonça vers nous. Avant même que nous ayons eu le temps de réagir, les chasseurs ennemis firent feu, détruisant au passage deux sondes d’espionnage. La panique gagna les équipages des petits transporteurs dont les appareils n’étaient pas suffisamment solides pour encaisser les tirs adverses ; ils se débandèrent tandis que les gros vaisseaux se dispersèrent selon la procédure.

Pendant ce temps, notre appareil et le second chasseur lourd n’eurent d’autres choix que d’engager le combat à un contre trois. Nous réussîmes à toucher leurs chasseurs, mais ces derniers étaient équipés d’une technologie de protection plus évoluée que la nôtre. Par ailleurs, nous étions trop peu nombreux, les appareils ennemis qui ne nous harcelaient pas prirent en chasse les petits transporteurs et les éliminèrent un à un. Nous entendions les équipages hurler dans leur micro, mais nous ne pouvions rien faire ! Nous ne pouvions que coordonner nos efforts avec l’autre chasseur pour rester vivants.

Bientôt notre artilleur annonça que les munitions baissaient dangereusement ; un coup d’œil à la jauge de deutérium m’indiqua que le réservoir ne permettrait plus de se battre très longtemps : il fallait battre en retraite. L’officier de communication entreprit alors de contacter les vaisseaux survivants : il restait un petit transporteur, un grand, le vaisseau de colonisation et les deux chasseurs. Il fut décidé que les chasseurs engageraient un dernier échange de tirs, laissant le temps aux autres de reculer, avant de foncer vers Thalarion. C’est à ce moment que le plus petit des transporteurs fut touché ; nous entendions les hommes gémir à travers la radio. Leur officier supérieur hurla quelque chose que nous ne comprîmes pas tout de suite. Avant que nous puissions réagir, l’appareil mit le cap vers la flotte ennemie, plus précisément vers les rangs serrés des transporteurs, obligeant les chasseurs aliens à détruire le vaisseau fou pour éviter des pertes. À cet instant, le second chasseur lourd explosa, touché par les lasers adverses. Sans demander notre reste, nous consommâmes nos dernières unités de carburant pour rejoindre les autres vaisseaux et avec eux regagner Thalarion.

Greynam, terminé.

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